Les accompagnements individuels :
accompagner autrement
Cette approche bienveillante permet à la personne aidante à reprendre confiance, à voir la situation et les circonstances autrement, à entrevoir de nouvelles perspectives. Elle se rend compte qu'elle n'est pas la seule à faire face à des difficultés, que c’est « humain » et normal de ressentir de la culpabilité, de la colère ou bien de la honte. C’est permettre à chacun(e) de devenir plus autonome dans sa relation d’aide à soi-même, parce que quand on est aidant(e), le temps fait défaut.
L’Accompagnement individuel permet à la personne aidante :
Dans quelles situations le proche aidant a besoin d’un accompagnement individuel ?
Quelques exemples :
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Il n’arrive pas à identifier ses propres besoins.
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Il a le sentiment d’être seul dans sa tâche, il n’a pas le temps de se reposer et ressent du découragement face à l’ampleur de la tâche...il se sent démuni !
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Il ressent un grand sentiment d’impuissance et se sent coupable de ne pas en faire assez.
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Il ne sait pas qui peut l’aider et même si quelqu’un peut l’aider « à tenir ».
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Il redoute le jugement des autres ou ne veut/n’ose pas parler de son histoire (par pudeur, culpabilité, honte ou timidité).
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Il est épuisé physiquement et mentalement...Il est au « au bout du rouleau ».
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Son mental « tourne en boucle ». Les idées et pensées négatives se mettent à fuser dans tous les sens, entretenant un état d’esprit négatif et pessimiste.
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Il ne sait pas comment s’adresser à la personne qu’il soutient et ne sait plus ce qu’il doit accepter.
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Il ne se reconnait pas comme aidant.
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Il n’ose pas sortir et se confronter au monde extérieur.
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Il souffre d'insomnie : endormissement demandant parfois plusieurs heures, le cerveau ne « débranche » pas.
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Il a des comportements addictifs : boulimie, perte d’appétit, addiction...
Et aussi, La VIOLENCE de la personne aidée : Un autre sujet tabou et pourtant bien réel, les changements comportementaux de la personne accompagnée.
La maladie grave induit une série de deuils successifs pour celui qui en souffre : il perd de son intégrité physique, éventuellement son travail, sa fonction au sein de la famille se voit altérée, il perd de son autonomie.
Cette blessure narcissique est très éprouvante à vivre pour lui et son caractère peut changer du tout au tout : aggravation de l’humeur, changement d’attitude (on ne reconnait plus la personne, on ne la comprend plus), colère, méchanceté, violence verbale ou physique, et aussi indifférence ou rejet.
Tous ces comportements affectent et fragilisent encore plus l’aidant ; ils accentuent la culpabilité et détruisent la confiance en « soi » des aidants.
Pour certains c’est un véritable enfer dont ils n’osent pas parler...soit par honte, ou en pensant que cette attitude va passer et que l’aidé va se reprendre.
D’autres se mettent en position de soumission. Ils en viennent à se convaincre qu’il est « normal et légitime » que l’aidé déverse sa colère sur eux : après tout ils sont là pour ça...c’est leur DEVOIR !
Les aidants agissent quelquefois comme si cette violence de la part de leur conjoint était une fatalité, voire une punition : « après tout, peut-être que je le mérite », « Ce n’est pas de sa faute, il/elle est malade », « je ne vais pas me plaindre de recevoir des coups, c'est un moindre mal par rapport à ce qu'il/elle subit» , « il ne sait pas ce qu’il fait », « ce n'est pas moi qui suis malade, je réagirais sûrement comme lui ».
L’aidant accepte souvent l’inacceptable.
L’aidant souffre encore plus et s’isole, il se coupe du monde : la personne accompagnée a fait le vide autour d’elle.
L’accompagnement individuel permet à l’aidant de s’ouvrir plus facilement et s’autorise à exprimer et dire ce qu’il vit vraiment, il ose briser le silence dans lequel il s’est enfermé et ose avouer ce qu’il subit au quotidien...Cette violence qu’il supporte affecte considérablement sa santé physique et psychologique.