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Pourquoi "Les Aidants de la Table Ronde" ?

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Le nom de notre association fait effectivement référence aux

« Chevaliers de la Table Ronde » de la légende arthurienne.

Les aidants sont à l’image des chevaliers « servants » au service de la personne dépendante à laquelle ils se vouent corps et âme, parfois au détriment de leur santé, voire de leur vie.

Ils font preuve de loyauté, donnent leur temps et leur énergie. Ils sont toujours présents, héroïques, courageux et offrent leurs services sans compter, de jour comme de nuit.

Ils s’investissent « corps et âme » dans les épreuves du quotidien, sans jamais céder/s’aider.

Un chevalier ne renonce jamais !

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La panoplie de l'aidant

L’armure, cette protection qui l’isole et le protège de l'extérieur (du regard des autres,...) ; cette armure, rigide et solide, lui permet aussi de rester debout, d’éviter de s’effondrer. La retirer, c’est lâcher, abdiquer...renoncer.

Le heaume (masque, faux self) qui lui permet de cacher sa pudeur et ses sentiments (culpabilité, impuissance honte), ses émotions (souffrance, tristesse, peur, etc.) ... un masque pour cacher et se cacher du regard de l’autre/des autres.

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La panoplie du chevalier aidant

L’épée représente l'état guerrier et aussi la colère, la force, la puissance et le sacrifice. L’épée pour tenir à distance les éventuelles menaces (les autres, la pitié, la critique) et se défendre contre l’injustice et l’incompréhension.

Le bouclier, symbole de l’arme passive, défensive et protectrice, comme l’armure qui isole et protège celui qui le porte. Le bouclier lui sert aussi à repousser toute aide ou soutien (par pudeur, culpabilité, honte, déni, etc.).

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Loyauté

Courage

Honneur

Justice

Foi

Humilité

Vaillance

Grandeur d'âme

Dévouement

Fidélité

Code éthique et d'honneur des chevaliers aidants

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Signe d'unité, le cercle est la forme préférée pour l'égalité, ce que montre l'exemple de la table ronde du roi Arthur. La forme ronde implique qu'il n'y a pas de place privilégiée. Par conséquent, tous les participants sont égaux, sans préséance pour l'un ou pour l'autre, dans un esprit de fraternité, leur rappelant que les chevaliers n'héritent de leur place que grâce à leur courage (les aidants sont courageux et ont tous leur place autour de la table).

La Table Ronde confère également un symbole de grande éthique, de paix, de franchise et d’honnêteté. Se mettre autour de la table facilite, favorise et encourage la sociabilité, l’égalité, l’écoute, la parole, la résolution de conflits (internes et externes), la réflexion, la bienveillance.

Pour qui "Les Aidants de la Table Ronde" ?

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Ceux qui ne s'autorisent pas à prendre du temps pour eux, ceux qui ne veulent pas laisser leur proche (refus de déléguer parce que perçu comme de la lâcheté, fuite, abandon de la personne).  Les aidants sont à l’image des chevaliers « servants » au service de la personne malade à laquelle ils se vouent corps et âme, et parfois au détriment de leur santé, voire de leur vie. Chevaliers de « cœur », ils donnent sans jamais se servir.... Ils mettent leur vie entre parenthèse !

L'association Accompagne celles et ceux qui aident et font face au quotidien...

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Ceux qui ont un fort sentiment du devoir : ils sont au service de l'être cher et cherchent le graal (la rémission, la guérison, le retour à la normale, leur vie d’avant la maladie). Ils partent en croisade et se battent pour une cause qui les dépasse, dans l’acceptation et l’abnégation, au détriment de leurs besoins et de leur santé.

Ceux qui éprouvent un sentiment de culpabilité parce que "ce n'est pas bien" de prendre du temps pour soi, de se confier, de penser à soi, de déléguer ; tout cela est vécu comme "un acte de lâcheté". Cela peut entraîner un fort sentiment de dévalorisation ou de dénigrement de soi : la personne aidante perd « estime de soi » et confiance en elle.

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Ceux qui s'autodénigrent parce qu'ils pensent n’en faire jamais assez, ne pas être à la hauteur, croire qu’ils n’y arriveront jamais parce que démunis face aux demandes et sollicitations de la personnes aidée. Souvent, ce sentiment d’impuissance génère de la colère vis-à-vis d’eux-mêmes et aussi vis-à-vis de leur proche, de la société, des soignants.

Ceux qui ressentent de la peur à l'idée de tomber malade et de ne plus pouvoir s'occuper de la personne aidée. Ceux qui souffrent en voyant la maladie s'installer dans le quotidien, en voyant l'être cher diminué physiquement et psychologiquement. Autant de miroirs qui renvoie l’aidant à ses propres peurs : vieillesse, mort, maladie, handicap.

Penser l'homme sur canapé

Le petit mot de la fondatrice...

Mon expérience personnelle d’aidante m’a convaincue de la nécessité de partager mon vécu. J’ai été aidante et je le suis encore. Très tôt, j’ai été confrontée à la maladie de plusieurs proches. Je ne vais pas rentrer dans le détail, mais je peux vous assurer que je sais concrètement de quoi il s’agit lorsque nous parlons des aidants.

Aujourd’hui, au travers de ces épreuves, j’ai acquis la certitude que pour tenir dans la durée, il est impératif voire vital de se préserver, de se respecter dans ses besoins et de s’autoriser des moments à « soi ». De la même façon qu’un marathonien doit reprendre son souffle et gérer ses efforts, l’aidant doit se « pauser » et souffler pour reprendre des forces et continuer la course dans les meilleures conditions. C’est pour cela que je souhaite partager ces quelques escales de répit avec celles et ceux, qui, comme moi, naviguent « à vue » sur cet océan d’incertitudes qu’est l’aidance.

L’histoire de « Les Aidants de la Table Ronde » est la continuité de mon vécu et de mon expérience d’aidante.

L’association est donc née d’une évidence : accompagner et apporter une aide concrète aux personnes en situation d’aidant.e pour devenir autonome dans sa relation d’aide à soi-même, dans sa santé et son mieux-être.

Corinne BASTIT

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